Description: Les meilleurs pilotes d’hydravions peuvent transformer différents plans d’eau en lieux d’atterrissage sûrs. Découvrez où les hydravions peuvent atterrir!
Mots-clés: Atterrissage hydravion
Si vous pensiez que les hydravions pouvaient atterrir sur n’importe quelle étendue d’eau, sachez que ce n’est pas tout à fait vrai. En raison des différentes tailles des hydravions, tous ne peuvent pas déclarer un atterrissage d’urgence sur n’importe quel type de lac, rivière ou étang.
Étant donné que les hydravions évoluent souvent dans des zones reculées, les arbres et autres obstacles limitent les types de plans d’eau sur lesquels ils peuvent atterrir pour des raisons de sécurité. De nombreux éléments rendent les hydravions uniques tel que le fait qu’ils puissent atterrir dans de nombreux endroits où un avion traditionnel ne peut pas. Dans cet article, nous parlons du type et de la taille des plans d’eau sur lesquels les hydravions peuvent atterrir.
Où les hydravions peuvent-ils atterrir?
La distance requise pour l’atterrissage d’un hydravion est plus courte que la piste dont il a besoin pour décoller, et cela vaut pour tous les types d’hydravions. Par exemple, la course de décollage sur l’eau avec un petit moteur est d’environ 700 mètres (le décollage au-dessus d’un obstacle de 15 m est de 1115 m), tandis que l’atterrissage peut avoir lieu avec moins de la moitié de cette distance.
Les atterrissages sur eau miroitante sont une forme d’art. L’eau doit être parfaite, et l’avion doit atterrir à l’endroit adéquat. Même lorsque toutes les conditions sont idéales, il faut beaucoup de pratique pour réussir un atterrissage.
Donc, sur quels types de plans d’eau un hydravion peut-il atterrir? Les hydravions flottent, ce qui signifie que la plupart des océans et des voies navigables du monde sont accessibles, à quelques exceptions près.
Voici des exemples de ce qui limite les pilotes d’hydravions dans leurs manœuvres d’atterrissage:
- La mer Caspienne est la plus grande étendue d’eau fermée au monde, sans qu’aucune grande rivière ne s’y jette. Cela la rend très peu profonde et presque impossible à naviguer.
- La mer Morte contient beaucoup de sel dans son eau, ce qui est nocif pour de nombreux moteurs.
- L’Antarctique est gelé presque douze mois par an, ce qui rend l’atterrissage d’un hydravion presque impossible.
- La grande barrière de corail d’Australie est proche de la côte, mais vous devez tout de même obtenir l’autorisation de l’Australian Maritime Safety Authority pour éviter d’endommager le récif et de perturber sa vie marine.
- Le détroit de Béring sépare la Russie de l’Alaska; le trafic dans ce détroit nécessite l’autorisation des autorités aériennes des deux pays.
- Certaines parties du lac Nahuel Huapi, en Argentine, sont interdites à la navigation en raison de la présence de bases militaires sur ses rives.
Un hydravion peut-il atterrir n’importe où?
Peut-on faire atterrir un hydravion dans des eaux agitées?
Un hydravion peut atterrir dans des eaux agitées, mais le pilote devra minimiser les contraintes subies par l’appareil. Cela peut être fait en réduisant la vitesse d’atterrissage à son niveau le plus bas et en répartissant le stress de manière égale en atterrissant sur les deux flotteurs en même temps. Globalement, l’approche de l’atterrissage est similaire à celle d’un atterrissage normal.
Voici les conseils que tout pilote de brousse devrait connaître concernant l’atterrissage en eaux agitées:
- Essayez d’atterrir sur l’eau la plus lisse possible. Pour ce faire, survolez l’eau à basse altitude, puis réduisez la puissance pour atterrir sur une zone plus lisse. Cette pratique est particulièrement applicable si l’eau agitée est causée par la navigation maritime.
- Atterrissez directement face au vent en utilisant les volets maximum conseillés par le constructeur de l’avion. Atterrir à la vitesse la plus faible possible minimisera le temps d’impact des flotteurs sur les vagues.
- Maintenez une altitude légèrement supérieure à l’altitude normale de tangage au moment de l’atterrissage. Cela minimisera les chances que les flotteurs s’enfoncent dans les vagues. Cependant, si le nez est trop haut, l’hydravion rebondira de vague en vague.
- Ne faites pas un atterrissage en décrochage complet comme dans les films! Un peu de puissance et de vitesse permettront d’éviter que le nez ne soit trop haut.
- Approchez avec moins que les pleins volets et augmentez la vitesse dans des conditions venteuses. L’augmentation de la vitesse permet un meilleur contrôle des ailerons. En cas de vol en effet de sol dans des conditions normales, augmentez les volets et atterrissez. Si un contrôle total des ailerons est nécessaire dans l’effet de sol, il est préférable de faire le tour pour trouver une zone d’atterrissage plus sûre.
- Envisagez de faire une remise des gaz. Une manœuvre de remise des gaz doit être envisagée si les vagues ou le vent rendent l’atterrissage dangereux.
- Réduisez rapidement votre vitesse à l’atterrissage pour minimiser l’impact des vagues. Si les vagues sont fortes, le vent est probablement puissant.
De quelle profondeur d’eau avez-vous besoin pour faire atterrir un hydravion?
La quantité d’eau dont vous avez besoin pour faire atterrir un hydravion dépend du type d’avion, de son poids total et du type de flotteurs qu’il possède. Néanmoins, en général, la plupart des hydravions n’ont pas besoin de plus de 50 cm de profondeur d’eau dans des conditions normales de fonctionnement au Canada. La vraie question est la suivante: pouvez-vous décoller ensuite?
Les organismes de réglementation des aéronefs tels que Transports Canada tentent depuis des années d’améliorer l’éducation à ce sujet, mais la plupart des pilotes ne sont toujours pas conscients de la profondeur d’eau nécessaire. Les rochers, les rondins et les débris peuvent être difficiles à voir à l’œil nu et c’est pourquoi les pilotes d’hydravion préfèrent atterrir sur des plans d’eau qu’ils connaissent bien.